L'agonie du Pouix

A l'image de Gitoyen, le Pouix aura été un feu de paille dans l'internet Parisien. Mais d'abord un sacré pied-de-nez de Stéphane Bortzmeyer à la face du Sfinx de Renater et du FreeIX de Proxad.

Faire un GIX pour opérateurs sur une structure aussi fragile que Gitoyen, avec trois fois rien, un switch qui ne comportait que des ports FastEthernet. Il devait devenir payant pour accéder à l'indépendance, mais resta gratuit pendant la phase expérimentale qui n'aura jamais pris fin.

Développements

D'abord étendu par Frédéric Cella sur le site de Redbus à Courbevoie, grâce à un accord gratuit avec un fournisseur de transit, le Pouix a commencé à s'étendre en 2003. Ensuite ces infrastructures ont été contractualisées et financées par Gixe, qui a rendu son indépendance à ce bout de réseau. Et l'a développé, d'abord sur le site Telecity d'Aubervilliers, et aussi sur le site de Kheops (au Plessis Robinson) grâce à un accord qui permettait à Gitoyen d'avoir de la connectivité vers ce site en échange de l'entretien du Pouix sur le site, et à ManyOnes (devenu Opdop) idem, pour le maintien du GEIX, qui est devenu FR-IX.

Au plus fort de sa gloire, le Pouix était implanté sur quatre sites et opéré sur des switches Cisco 2924 et une carte FI24E dans le switch FastIron2 de Gitoyen à Telehouse2. Des liens de 100 Mbps ou 1 Gbps reliaient ces implantations, et les membres ont dépassé le nombre de 40.

En 2005, il était décidé dans une réunion de Gitoyen, sur l'impulsion de votre serviteur, que Gitoyen ferait du Pouix une structure autonome, indépendante, donc auto-financée. C'est l'absence de réalisation de ce projet qui m'a décidé à créer des projets de mutualisation de réseaux et d'infrastructures en dehors de Gitoyen.

Le déclin

C'est pourtant Gitoyen qui a saboté son IX, malgré qu'il ait été utilisé par les opérateurs, certes dans une moindre mesure, et souvent pour faire passer des backups. Principalement motivé par Valentin Lacambre qui justifiait son démantèlement par l'impossibilité du maintien d'une activité de Gitoyen en des sites sur lesquels le réseau de Gitoyen n'était pas réputé être implanté. J'ignore ce qui a poussé les autres membres de Gitoyen à se résoudre à une telle reculade.

Bien que les liens et espaces d'hébergement étaient financés par Gitoyen (pour des sommes dérisoires), certains administrateurs du GIE ont décidé que le réseau de l'opérateur devait se limiter au minimum, ne pas financer un tel projet et se limiter désormais aux murs du Telehouse2. Les hébergements n'ont donc pas été renouvelés et sans préavis pour les membres, les switches ont disparu. L'accord avec Kheops est, lui, devenu caduc presque aussitôt après son avènement, puisque Gitoyen n'a jamais mis en place sur le site un équipement qui fonctionne.

Le site web est resté à l'abandon, et certains téméraires continuent, en 2011, à y passer quelques Mbps. C'est toujours ça de pris !

Fermeture

A l'occasion d'une nouvelle décision non suivie des faits, Gitoyen décidait en juin 2011 de mettre fin à l'aventure, qui se terminera donc au hasard du remplacement du dernier équipement encore actif.