Citations

Citoyenneté

« Nul ne peut être naturalisé s'il ne justifie de son assimilation à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante, selon sa condition, de la langue, de l'histoire, de la culture et de la société françaises, dont le niveau et les modalités d'évaluation sont fixés par décret en Conseil d'Etat, et des droits et devoirs conférés par la nationalité française ainsi que par l'adhésion aux principes et aux valeurs essentiels de la République.

A l'issue du contrôle de son assimilation, l'intéressé signe la charte des droits et devoirs du citoyen français. Cette charte, approuvée par décret en Conseil d'Etat, rappelle les principes, valeurs et symboles essentiels de la République française. »

Empire, néolibéralisme

« Mais cet empire du marché libéralisé n’est pas seulement (…) un monstre abstrait, socialement désincarné. En fait, il s’identifie à des nations dominantes – États-Unis, Allemagne, Japon – et, en leur sein, à des couches sociales qui n’ont jamais été dans une situation aussi favorable. Cet empire constitue en fait un système d’alliances entre élites à l’échelle mondiale. Il renforce l’implantation du capitalisme dans certaines zones, à l’exclusion des autres, mais à la grande différence d’avec le passé, son limes n’est pas géographique, il est devenu social. »

  • Edgar Morin et Sami Naïr, Pour une politique de civilisation, Arléa, 1997, p. 42

« Du côté de l'Amérique, l'Europe doit toujours avoir les yeux ouverts et ne fournir aucun prétexte de représailles. L'Amérique s'accroît chaque jour. Elle deviendra un pouvoir colossal et un moment doit arriver où, placé vis-à-vis de l'Europe en communication plus facile par les moyens de découvertes nouvelles, elle désirera dire son mot dans nos affaires et y mettre la main. La prudence politique impose donc aux gouvernements de l'ancien continent de veiller scrupuleusement à ce qu'aucun prétexte ne s'offre pour une telle intervention. Le jour où l'Amérique posera le pied son Europe, la sécurité et la paix en seront bannies pour longtemps. »

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »

  • François Mitterrand cité par Georges-Marc Benhamou, Le dernier Mitterrand, 1997

« Les américains apportent aux grandes affaires des sentiments élémentaires et une politique compliquée. Ils ne connaissent que leurs intérêts. Ils ignorent presque tout du reste du monde sur lequel ils n'ont que des idées simples. »

  • Le général De Gaulle, à Colombey-les-deux-églises, 1969

Nation

« Tous les grands révolutionnaires ont d'abord eu une nostalgie. Sous la révolution française on ne parle que de l'antiquité romaine. Sous la révolution russe on ne parle que de la révolution française. Le général De Gaulle lui-même, qui était le plus moderne de tous, passe son temps à dire qu'il fallait retrouver la grandeur française du passé, de Louix XIV etc. En fait, c'est lié les deux. Il ne faut pas opposer les deux. La vérité c'est que, on regarde dans la passé pour voir quelles ont été nos périodes de grandeur, qu'est-ce qui a été bien, qu'est-ce qu'on a réussi, qu'est-ce qu'on veut reprendre dans des périodes de déclin comme aujourd'hui et avec ça, on va vers l'avenir. C'est exactement ce qu'a fait Trump, sur un plan économique. Qu'est-ce que c'est Trump, finalement c'est l'alliance entre J.D. Vance, petit gars de l'Ohio, intellectuel conservateur anti-woke et Elon Musk qui lance des fusées vers mars et qui annonce une grande période de progrès, de nouveau rêve américain. On est au cœur de l'occident. À la fois les pieds enracinés dans la tradition parce que c'est ce qui nous fait grands : la tradition judéo-chrétienne et gréco-romaine, antique, et en même temps projetés [vers] l'avenir avec l'invention, la créativité, la liberté de penser. »

  • Éric Zemmour - interviewé dans Le Grand Jury sur RTL - décembre 2024

« Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. L'homme, Messieurs, ne s'improvise pas. La nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j'entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu'on a consentis, des maux qu'on a soufferts. On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate : « Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes » est dans sa simplicité l'hymne abrégé de toute patrie.

Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l'avenir un même programme à réaliser ; avoir souffert, joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux que des douanes communes et des frontières conformes aux idées stratégiques ; voilà ce que l'on comprend malgré les diversités de race et de langue. Je disais tout à l'heure : « avoir souffert ensemble » ; oui, la souffrance en commun unit plus que la joie. En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes, car ils imposent des devoirs, ils commandent l'effort en commun. »

« Je me résume, Messieurs. L'homme n'est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande aggrégation d'hommes, saine d'esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s'appelle une nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu'exige l'abdication de l'individu au profit d'une communauté, elle est légitime, elle a le droit d'exister. Si des doutes s'élèvent sur les frontières, consultez les populations disputées. Elles ont bien le droit d'avoir un avis sur la question. »

  • Ernest Renan - conférence, prononcée à la Sorbonne, le 11 mars 1882

Politique

« La France est le seul pays où le communisme a réussi.»

  • inconnu

« La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts »

  • Georges Clémenceau

Révolution

« Et puisque nous sommes au XXème siècle et en 1952, l'idée révolutionnaire se trouve incarnée dans les régimes qui se réclament de Karl Marx »

  • Raymond Aron, Introduction à la philosophie politique, éd. de Fallois, 1997, p.142

Souveraineté

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. »
« Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. »

  • Constitution française,article 3, al. 1 et 2

« Churchill était très inquiet. Il savait que j'avais des raisons de ne pas être bienveillant. Mais finalement pour le calmer, je lui ai écrit pour verser du baume sur les blessures qu'il s'était faites à lui-même. Les hommes peuvent avoir des amis, pas les chefs d'état. »

  • Le général De Gaulle, dans Paris-Match, le 9 Décembre 1967

« Le véritable auteur de la guerre n'est pas celui qui la déclenche mais celui qui la rend nécessaire. »